29/12/2021, La maison Vallier ne sera plus communale
Lors du Conseil Municipal de décembre, l’ordre du jour comprenait des sujets classiques et nombreux que requiert la gestion d’une commune. En quelques mots : vote d’une dizaine de délibérations, dont des marchés publiques, le planning des travaux de rénovation énergétique des bâtiments, la mission de Nans Leclerc prorogée (participation citoyenne), des ajustements de finances, la rénovation des murs du cimetière de Saint-Ange etc.
Notons encore le rapport de la Communauté d’Agglomération sur le prix et la qualité du Service Assainissement, une motion pour le maintien du musée de la Résistance, ainsi que le compte-rendu des cinq décisions du maire depuis le conseil précédent.
Info : Les vœux (prévus le 12 janvier) sont annulés « ce n’est pas la peine de faire courir des risques aux participants » annonçait alors Philippe Barneron, maire. Depuis, des mesures officielles ont été prises dans ce sens.
La vente de la maison Vallier est actée
Revenons sur le chapitre patrimoine communal et l’accord de principe du conseil municipal pour la mise en vente de la Maison Vallier, une décision qui fera naître beaucoup de souvenirs chez tous ceux qui en aurons franchi la porte, des milliers de Peyrinois sans aucun doute. Il s’en est joué des notes, des décisions en réunions et assemblées générales, des jeux de cartes et galettes des rois…
Le nom vient de Paul Vallier à qui appartenaient cet immeuble et le terrain attenant (aujourd’hui parking de 9 places). Décédé en 1922 et son épouse née Marie Gontard en 1937, ils laissaient trois enfants, de leurs noms d’épouses Jeanne De Vital Guillet, Marthe Jourdan et Paule Blanc. L’immeuble fut attribué par partage aux deux aînées, Jeanne et Marthe. D’après Marcel Chambaud (un des créateurs disparus de la rencontre des aînés) qui en a présenté l’historique, le bâtiment aurait été, avant, une boulangerie ?
Le 11 novembre 1948, la commune représentée par Pierre Rivière, maire, a acquis de ses deux propriétaires cet immeuble pour 525 000 d’anciens francs ! Avait t-il eu l’idée d’en faire une mairie ? Pure supputation… La municipalité du moment et la suivante sous le mandat de Raymond Charras ne l’utilisèrent pas à des fins communales. C’est Paul Grenier (maire de 1959 à 1971) qui y installa le foyer des jeunes, le Secours Mutuel et le club du 3e âge. Idem du temps de Jean-Marie Dherbet.
Lucien Cotte, maire depuis 1973, décida, avec l’aval de son conseil municipal, de rénover Vallier. Il rencontre l’architecte M. Russier en 1978, obtient les finances. C’était un gros chantier, il était suivi de très près par les élus, en particulier l’adjoint très attentif Aimé Barneron. Les employés municipaux dirigés par René Coudair ont apporté leur participation, entre autres en ponçant et peignant les superbes poutres qui donnent un charme spécial à tout le plafond de l’étage supérieur.
Le 7 janvier 1984, c’est l’inauguration officielle en présence d’une très grande foule. L’Harmonie Peyrinoise commençait les festivités par un concert. Lucien Cotte alors offrit à ses administrés ses vœux et en cadeau…. la maison Vallier. La municipalité aura vu juste, ce sera une longue histoire belle et bien remplie : Club des Sans Souci, diverses associations, permanences des assurances et école de musique.
Mais voilà, aujourd’hui elle explose et les murs ne sont pas extensibles, les habitants sont plus nombreux, notamment les anciens dont quelques deux cents sont adhérents au club et loin de tous tenir dans leur fief… (d’autant en période de pandémie !)
L’avenir écrira la suite, les élus ont sûrement des idées. Ce que l’on sait officiellement c’est que bientôt la musique va traverser la rue et sera (bien) logée dans ce joli tènement nommé Anne Sylvestre (école jusqu’en 1999) qui a subi quant à lui, une mutation gigantesque.
Françoise Duver, L'impartial du 29/12/2021
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